Prix Annie Semal Lebleu 2023
Des « idiots » à l’hôpital psychiatrique depuis les années soixante. Quand l’histoire institutionnelle devient celle du sujet.
Éducatrice spécialisée de formation, je suis aujourd’hui psychologue clinicienne en maison d’accueil spécialisée. Au cours des années soixante, des enfants lourdement handicapés ont été hospitalisés en psychiatrie en raison de troubles du comportements massifs. Alors qu’ils vivent aujourd’hui en maison d’accueil spécialisée, j’ai souhaité étudier leur histoire et celle de leur famille, afin de comprendre leur trajectoire. J’aborde également les pratiques des professionnels du quotidien, clinique réputée « pauvre » et qui mérite pourtant d’être valorisée.L’ALEFPA est inscrite dans le champ médico-social français, et son principe fondateur soutenu dans sa charte « que chaque personne participe pleinement de l’Humanité, valeur universelle, caractère commun à toutes les existences humaines et processus continu de construction du sens de la vie » correspond particulièrement à mon argumentaire, mais aussi à l’éthique que je soutiens professionnellement depuis de nombreuses années.
Isabelle Basset
Développement et évaluation d’une échelle de qualité de vie adaptée aux enfants autistes d’âge préscolaire
Ce travail de thèse a consisté à élaborer un questionnaire pour évaluer la qualité de vie (QdV) des enfants autistes d’âge préscolaire. Nous nous sommes appuyés sur des entretiens menés auprès de personnes autistes, mais aussi sur des enquêtes auprès d'experts et de parents. Un questionnaire composé de 24 items a émergé. Celui-ci a démontré des qualités psychométriques satisfaisantes. Nous avons ensuite examiné les facteurs pouvant être associés à la QdV des enfants autistes lorsque celle-ci est évaluée à l'aide de notre questionnaire. Les facteurs examinés ont été les suivants : informations sociodémographiques, sévérité de l'autisme, tempérament de l'enfant et niveau d’acceptation des parents (l’acceptation est une capacité de gestion émotionnelle). Il est apparu que la QdV de nos participants étaient liée à leurs problèmes de sommeil, à leur émotivité et au niveau d’acceptation de leurs parents. Ces résultats ouvrent des pistes d’intervention auprès des parents d’enfant autistes.
Jérôme Lichtlé